Comment électrifier sa flotte automobile ?

Le véhicule électrique est une vraie solution face à l’urgence climatique et écologique à laquelle nous sommes confrontés. Les entreprises ont un rôle crucial à jouer dans cette mobilité électrique. Électrifier sa flotte est en effet un levier important pour diminuer l’empreinte carbone de sa société.

Les constructeurs automobiles étoffent leur gamme de véhicules électriques et hybrides, et de nombreux modèles sont désormais disponibles : citadine, SUV, compacte… Le réseau d’infrastructures de bornes électriques se développe également, afin de multiplier les points de recharge sur l’ensemble du territoire.

La loi d’orientation des mobilités (LOM) du 26 décembre 2019, renforcée par la loi Climat et Résilience du 20 juillet 2021, demande aux sociétés de verdir progressivement leur flotte automobile. Cette transition se fait par paliers.

Depuis le 1er janvier 2022, les entreprises possédant plus de 100 véhicules dans leur parc auto ont l’obligation de commander 10% de modèles électriques ou hybrides rechargeables (rejetant moins de 60g/km de CO2), puis 20% à partir du 1er janvier 2024, 40% en 2027 et 50% en 2030.

D’ici au 1er janvier 2030, l’article 103 de la loi du 22 août 2021 prévoit l’interdiction de vendre des voitures neuves émettant plus de 123 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre, selon la norme WLTP.
2040 marquera la fin programmée des véhicules neufs à énergie thermique, qui ne seront plus mis en vente sur le marché automobile.

Passer à l’électrique présente un certain nombre d’avantages pour les entreprises, que ce soit sur le plan écologique, économique ou pour l’image que renvoie la société.

Impact écologique :

L’électrification de son parc automobile permet d’alléger considérablement le bilan carbone de sa société, et de répondre aux nouvelles normes en vigueur (loi LOM et loi Climat et Résilience).

Image de l’entreprise :

Le verdissement des flottes est attendu par les collaborateurs, notamment par les nouvelles générations. Elle donne une image positive de la société, engagée dans une forte démarche RSE.

Aides de l’État et avantages fiscaux :

Pour encourager la transition vers une mobilité verte, l’État soutient les entreprises avec des aides et avantages fiscaux : exonération de la TVS (Taxe sur les Véhicules de Société) (totale pour les véhicules électriques et partielle pour les véhicules hybrides) en raison d’émissions de CO2 nulles. Le Gouvernement a aussi mis en place le bonus écologique et la prime à la conversion, pour les particuliers comme pour les professionnels.

Pour l’installation des bornes de recharge, l’État propose aussi une aide : la prime ADVENIR. Cette prime peut couvrir les frais de fourniture et d’installation des points de recharge des véhicules électriques sur le parking privé à destination de flottes et de salariés.

Accessibilité :

Des restrictions de circulation sont prévues dans les grandes villes au sein des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), et seuls les véhicules moins polluants ont l’autorisation d’y circuler. Avec une flotte de véhicules électriques, les collaborateurs peuvent rouler librement et ne sont pas perturbés par ces restrictions de circulation.

Si les véhicules électriques permettent de réaliser des économies sur le carburant et sur l’entretien, ils engendrent un surcoût d’achat et demandent toutefois un investissement en termes d’infrastructures, avec l’installation de bornes de recharge. On peut se poser la question de la rentabilité : avoir une flotte électrique est-elle rentable pour une entreprise ?

Il faut s’intéresser au TCO (Total Cost of Ownership),qu’on peut traduire par Coût total de possession. C’est l’indicateur qui donne le coût de revient d’un véhicule, en prenant en compte l’ensemble des dépenses liées à l’achat et à l’usage du véhicule (prix d’achat ou de location, frais liés à l’utilisation du véhicule, consommation de carburant ou coût de la recharge…).

L’électrification d’une flotte engendre un surcoût dû aux infrastructures de recharge. L’entreprise doit installer des bornes de recharge sur son parking, pour permettre aux collaborateurs de recharger leur véhicule pendant les heures de travail. Le nombre de bornes dépend du nombre de véhicules électriques de la flotte et de la simultanéité de la recharge. Les entreprises peuvent aussi vouloir donner la possibilité aux collaborateurs de recharger leur véhicule depuis chez eux, avec l’installation de bornes électriques à leur domicile. À terme, ces infrastructures de recharge représentent en moyenne moins de 10% du coût total de la flotte.

Si les véhicules électriques et hybrides sont plus chers à l’achat et à la location par rapport aux véhicules thermiques (en moyenne 15% à 20% plus chers), cet écart de prix est contrebalancé par le faible coût de la recharge. En effet, le coût de l’énergie est plus intéressant pour les véhicules électriques : un plein de véhicule électrique revient à 5 et 10 euros (selon le prix de l’électricité et la taille de la batterie). Les véhicules hybrides sont moins gourmands en carburant que les véhicules thermiques, de par l’apport du moteur électrique et de par la récupération d’énergie au freinage.

Par conséquent, le prix de revient kilométrique (PRK) est plus bas pour un véhicule électrique ou hybride par rapport à un véhicule thermique (essence ou diesel). De ce fait, une flotte électrique engendre des coûts fixes d’investissement plus importants mais des coûts d’utilisation plus faibles, ce qui permet de rentabiliser l’électrification au bout de quelques années (après 5 à 10 ans en moyenne).

Un logiciel de gestion de parc automobile tel que GeFA peut être un outil précieux pour le gestionnaire de parc. En effet, le logiciel et ses tableaux de reporting vont l’aider à calculer la rentabilité de sa flotte.

Concernant les véhicules électriques, deux solutions existent sur le marché automobile : les véhicules hybrides rechargeables et les véhicules à batterie 100% électrique. Ces deux types de véhicules présentent chacun leurs avantages et leurs inconvénients.

L’hybride rechargeable : les collaborateurs sont souvent plus attirés par ce modèle de véhicule, qui les sécurisent, notamment ceux qui doivent parcourir de longues distances. Le risque est que l’utilisation ne soit pas optimisée et que le collaborateur roule exclusivement avec le moteur thermique, ce qui entraîne un surcoût de consommation d’essence et d’émissions de CO2. Contrairement au véhicule hybride classique, un véhicule hybride rechargeable ne se recharge pas en roulant, mais nécessite d’être branché à une prise.

Le véhicule 100% électrique : si ce type de véhicule permet de rouler sans émettre de CO2 et avec un coût de recharge faible, il suppose de maîtriser le besoin de recharge, en fonction de l’utilisation et des kilomètres parcourus. L’autonomie des véhicules électriques peut également être un frein pour ceux qui roulent beaucoup, avec des stations de recharge pas encore assez présentes sur certaines zones du territoire et le temps de recharge qui peut être long. Le véhicule 100% électrique reste idéal pour effectuer de petits trajets. À noter que les véhicules électriques bénéficient d’une vignette Crit’Air verte, ce qui les autorise dans toutes les villes et agglomérations qui émettent des restrictions de circulation.

L’électrification d’une flotte automobile est un sujet complexe pour les entreprises, qui doit impliquer l’ensemble des collaborateurs : les utilisateurs des véhicules, la direction et les managers d’équipe, les ressources humaines… Chaque entreprise doit réviser sa Car policy et faire évoluer sa politique interne, afin de piloter les actions d’électrification et de mettre en place une stratégie adaptée.

Pour aider à la transition vers l’électrique, les collaborateurs doivent être accompagnés et informés sur les bonnes pratiques et comportements à adopter, les bénéfices de l’utilisation de ce type de véhicules, les aides possibles, les modalités de recharge…

Il n’existe pas de stratégie applicable à toutes les entreprises et toutes les flottes. Le plan d’action doit être étudié en fonction de l’usage des véhicules, des kilomètres parcourus, des besoins de recharge…
Si l’électrification des flottes automobiles vise à décarboner et à réduire les émissions de particules fines dans l’air, cette mobilité verte peut aussi devenir intéressante pour les entreprises sur de nombreux points : coût d’usage faible, fiscalité avantageuse, aides de l’État pour l’achat de véhicules et l’installation de bornes de recharge…

Pour vous aider dans votre démarche d’électrification de flotte, le logiciel GeFA développé par Atilog, s’impose comme un super outil d’aide à la décision. Ce logiciel de gestion de flotte auto vous aidera à mettre le doigt sur vos dépenses actuelles et à mieux anticiper l’avenir.